Ombres sur Bögenhafen L’Ennemi Intérieur

, par MiKaël Navarro

Bienvenu à Bögenhafen

Le Bérébéli arrive à quai à Bögenhafen tôt le matin de Mitterfrühl (équinoxe de Printemps), premier jour de la Schaffenfest :

Frederik décida de faire cavalier seul et quitta le groupe — une mauvaise entente commençait à s’installer entre eux…
Josef, quand à lui, commence à débarquer les marchandises, lorsqu’il s’avance vers un homme de grande taille aux cheveux bruns. C’est Jacques d’Armignac, un contrebandier Bretonien qui est là pour échanger quelques tonneaux de vin. Les présentations faites nos héros décident de faire un tour à la Schaffenfest…

Que la fête commence !

La foire est plus qu’animée, il est même difficile de se frayer un chemin à travers la foule.
Là un marché aux bestiaux…
Ici des autochtones en train de battre un halfeling…

Un peu plus loin une diseuse de bonne aventure qui annonce à Reinhold : « Je vois un endroit sombre — un endroit étroit, avec de l’eau. La mort est présente ». Décidant de ne pas en tenir compte il poursuivit son chemin…

Au centre de la foire un forain, Klaus, habillé de couleurs criardes, se tient devant une piste entourée de cordes et invite les candidats pleins d’espoirs parmi la foule à venir combattre le champion. Au centre du ring un homme colossal et massif, torse nu, la « brute » ; il respire bruyamment donnant l’impression d’être à deux doigts de l’épuisement.

Jacques décida de tenter sa chance… Le premier tiers du combat se résuma à des passes d’esquives et de parades, la brute tournant prudemment autour de son adversaire (surement pour lui donner un peu d’espoir) et feintant de recevoir des coups, jusqu’à ce que – sur un coup de chance – Jacques lui assène un coup dans le thorax et l’assomme pour quelques minutes. À la surprise générale Jacques remporte la victoire et empoche la récompense (et se fait prier de quitter les lieux par klaus) !

Non loin de là, l’attention des aventuriers furent attirées par la voix d’un forain racolant la foule :
« Approchez, approchez, dans une petite heure, vous pourrez assister au plus extraordinaire et au plus étrange spectacle de curiosités zoologiques jamais présenté sous les cieux de ce glorieux Empire !
Le musée zoologique du Docteur Malthusius — assemblé pour votre éducation, votre divertissement et votre édification depuis les coins les plus reculés du Monde Connu à un coût incalculable ! L’inhabituel ! Le bizarre ! Oui, même l’écœurant — à peine mesdames ! Vous ne verrez plus ceci à nouveau, mes amis, non même si vous vivez cent années — ce que je vous souhaite.
Vous serez étonnés par cette myriade de difformités vivantes ! Tous ces êtres biscornus dont l’existence même défie toutes les lois de la Nature ! Vous serez étonnés et stupéfaits, mes amis, ceci je peux vous le garantir. »

Un attroupement de curieux se massa devant une corde tendue en demi-cercle, formant un enclos, contre la muraille de la ville. Au fond, deux chariots dont l’un portant la bannière « Le musée zoologique du Docteur Malthusius » ; l’autre chariot, à fond plat, contenant une demi-douzaine de solides cages en bois.
En se rapprochant nos aventuriers découvrirent près d’une cage, une étrange créature, ressemblant à un petit Gobelin à trois jambes, se tenait pelotonné misérablement dans un coin, attachée par une corde.
Un Nain crasseux rôdait autour des cages, préparant le spectacle… Lorsque le Gobelin s’échappa, après avoir coupé la corde avec ses dents… Heureusement s’était sans compter sur les réflexes de nos aventuriers qui l’attrapèrent au vol — au grand soulagement du Docteur Malthusius qui offrit de revenir d’ici une heure pour voir le spectacle (gratuitement).

C’est donc une heure plus tard que nos héros retournèrent vers l’enclos pour profiter du spectacle… Le Docteur Malthusius, assisté par le Nain, sont déjà en train de parader leurs « curiositées » : un chien avec un seul œil sur son front, et un tout petit Gobelin avec trois jambes qui, profitant que le Nain l’amena devant la foule, mordit méchamment la main du Nain et s’évada, la foule commença à crier et à s’écarter ouvrant le chemin au Gobelin vers par un trou dans la muraille ! Là pas moyen de le suivre, le passage est trop étroit.
Une patrouille de gardes arriva, le Docteur Malthusius, le Nain Grunni ainsi que les aventuriers et quelques témoins furent amenés au Tribunal des Fêtes où le juge Heinz Richter se fit raconter l’histoire.
Contrarié de savoir qu’une telle créature puisse errer dans les égouts de la ville et le Docteur Malthusius souhaitant récupérer le clou de son spectacle, une récompense de 50 CO fut offerte à nos aventuriers pour traquer la bête.
Il fait pratiquement nuit et ils faut se mettre au travail immédiatement… !

Sous la ville

Voici donc nos aventuriers conduit à un regard (A) s’ouvrant sur un puits vertical. Munit d’une échelle et de lanternes ils descendirent dans l’obscurité…
Nos nouveaux égoutiers arrivèrent en plein milieu d’un collecteur qui se prolongeait en droite ligne vers l’Est et l’Ouest, un autre conduit plus étroit pars vers le Sud-est en direction des murailles. Là des traces de sang verdâtre, c’est par là que le Gobelin s’est échappé ! (E1)

Ils suivirent les traces sporadiques vers l’Ouest, après un rencontre fortuite avec une nuée de rats, ils aperçurent un gros objet bloquant le canal (en E3). Ils retournèrent un cadavre, un Nain (qu’ils reconnurent furtivement lorsqu’ils ont été conduit au Tribunal des fêtes, Gottri l’ivrogne attaché au piloris) dont il manquait un bras, il semblait avoir été arraché ou enlevé à coup de dent, et dont la poitrine a été ouverte en deux, le cœur enlevé ! Selon le sens du courant, il provenait surement de l’embranchement venant de l’Est, sur les même traces que le Gobelin.

Heureusement Gamrund, avec ses connaissances en exploitation minière, arriva à dresser un plan de leur déplacement dans les égouts. Ils se trouvaient non loin en dessous des beaux quartiers de Bögenhafen.

La piste du Gobelin se termina juste un peu plus loin devant une solide porte de bois encastrée dans le mur des égouts. Une petite ouverture munie de barreaux à hauteur des yeux permit de distinguer une cave, une torche dégageant beaucoup de fumée et une sorte de pentacle. C’était une espèce de temple. En tout cas les traces du Gobelin menaient vers l’intérieur, nos aventuriers décidèrent donc de forcer la porte…

À l’intérieur un grand pentacle de 4m50 de diamètre cerclé de cuivre (de 7cm de large sur lequel est inscrit « Ordo Septenarius ») avec deux chandeliers noirs de part et d’autre. Une espèce de buffet en fer au fond duquel un liquide sombre s’était répandu. Et, au pied de la porte, des restes de squelettes, le bassin d’une petite créature à trois jambes !?

À peine le temps de prendre connaissance de tout ça qu’une épaisse et fétide fumée noire commença soudain à se dégager du centre du pentacle. Rapidement elle se matérialisa sous la forme d’une créature de taille humaine avec une tête bestiale et difforme, des ailes de chauve-souris, et de terribles crocs et griffes !!!
Paralysés quelques instants par la peur, nos penauds aventuriers ne demandèrent pas leur reste et fuirent à toute jambes (non sans avoir récupéré au passage le bassin du Gobelin au passage).

De retour à la surface, au plein milieu de la nuit, impossible d’avertir quiconque, les gardes refusent de déranger le juge pour quelques élucubrations de clochards puant, même les prêtres du temple de Sigmar ne les prirent pas au sérieux.
Toutefois le lendemain matin (le 1er Pflugzeil) ils eurent une audience auprès du juge Richter, ce dernier leur apprenant que le Gobelin a été retrouvé mort dans un entrepôt de Steinhäger (ignorant les preuves ramenées par nos aventuriers, et bien-sur la récompense est caduque).

Ne sachant quoi faire maintenant, Reinhold décida d’aller à l’imprimerie Schulz & Friedmann afin de se renseigner sur leur lettre d’héritage (nom apparaissant au bas de la lettre)… Il y apprit que l’avoué Dietrich Barl est inconnu à Bögenhafen et que cette lettre a été imprimée en petite quantité sur la requête d’un homme — de taille moyenne mais d’une solide corpulence avec une large cicatrice autour du cou.
Il reconnu immédiatement l’homme à l’arbalète qui a essayer de les tuer en brûlant le Bérébéli…

Il est temps de rassembler les morceaux :
 En ce premier jour de Pflugzeil, la plus petite des deux lunes, Morrslieb, au lieu d’être à son dernier quartier, comme habituellement, est pratiquement en phase de pleine lune.
 La lettre d’héritage était en fait un piège monté par un répurgateur (Adolphus) pour éliminer des sectateurs ?
 Le Magister Impedimentae est-il en rapport avec le pentacle dans les égoûts ?
 La créature au centre du pentacle était un démon mineur / une gargouille ?

Il y a quelque chose de pourri…

P.-S.

05 / 11 / 2022

Jacques d’Armignac

Contrebandier humain (22 ans ; 1m87 ; 119 kg ; Cheveux bruns ; Yeux marron clair)

M CC CT F E B I A Dex Cd Int Cl FM Soc
4 44 34 2 4 7 35 1 35 26 26 28 31 30
  • Compétences : Ambidextrie ; Vision nocturne ; Canotage ; Conduite d’attelage ; Déplacement silencieux rural et urbain ; Baratin
  • Langages : Bretonien ; Langue étrangère Occidental ; Jargon des voleurs